creation site internet logiciel creation site conception site web biographie daniel-antoine



daniel-antoine artiste peintre

Né en 1961 à Toulon, Daniel-Antoine grandit auprès de grands artistes comme Clavé et Baboulène et parmi les peintres du groupe 50, Anfonso, Louage et... Louis Arride son père.Dans ce climat d'audace et de liberté créatrice, Daniel-Antoine fait ses premiers pas "d'apprenti peintre". Vers 1977, il étudie les estampes japonaises puis se rapproche de la religion orthodoxe et s'initie aux icônes byzantines. C'est en participant à 16 ans au salon de la Maison des Artistes à Paris qu'il prend conscience que sa peinture ne serait pas académique mais plutôt anticonformiste et il décidera de ne plus participer à aucun concours.
Alimenté du souffle de l'avant-gardisme ambiant, Daniel-Antoine rêve d'autre chose et s'engouffre dans la brèche ouverte par ces prédécesseurs. Il développe ses séries de sujets divers ; sa technique devient son écriture, de plus en plus instinctive, une forme d'expressionnisme abstrait.
En 2008, Daniel-Antoine crée " le carré des arts " à Belgentier et lance "l'Instinct Évolutif". Trois ans plus tard, Jean-Louis Foulquier l'invite à rejoindre son groupe« Les Anartistes » pour l'exposition « l'Art en Capital » au grand palais à Paris.
            
Aujourd'hui, Daniel-Antoine est un peintre inclassable. Il disperse l'espace et le temps et crée des visions de couleurs et de lumière. Dans sa nouvelle façon de construire son œuvre, on retrouve des graffiti, des peintures rupestres, des dessins d'enfant. Les innombrables ambiances qui varient de sa palette nous invitent dans une nouvelle manière de voir. Le sujet n'a plus d'importance, seul l'ensemble des valeurs qui se côtoient et s'assemblent le questionne.
Le traitement des glacis fait apparaître des formes floues où les contours s'estompent dans des harmonies vibrantes. Quels que soient les thèmes traités, sa technique reste fidèle à son empreinte tant instinctive et généreuse que ludique et accomplie. Il y a là une émotion, une rêverie et un plaisir qui dépassent l'analyse des éléments du tableau et continuent de flotter dans l'esprit, comme une musique que l'on reçoit en plein cœur.

            Les artistes figurent parmi les personnes les plus persévérantes et courageuses que l'on puisse trouver sur terre. En une année, ils vivent plus de situations difficiles et d'échecs que la plupart des gens dans toute une vie. Chaque jour, ils doivent ignorer et dépasser l'idée que ce à quoi ils consacrent leur vie est peut-être une chimère mais ils restent fidèles à leurs rêves en dépit des sacrifices consentis. Pourquoi ? Parce les artistes sont des êtres qui ont goûté au nectar de la vie, dans cet instant cristallisé où leurs créations ont touché le cœur de l'autre. À cet instant là, ils sont proches de la magie, du divin, de la perfection, comme personne ne le sera jamais. Et au plus profond de leur cœur, ils savent que dédier leur vie à faire naître ce moment vaut plus que mille vies.

            Daniel-Antoine est dans ce cas : en même temps solidaire de la grande aventure plastique du 21ème siècle, et, solitaire, sans qu'on puisse le ranger dans un groupe quelconque, sous une étiquette quelconque, auprès de qui que ce soit.

Daniel-Antoine est dans son temps et hors du temps. De son époque, il reflète les préoccupations esthétiques, quand il ne les préfigure pas et, hors de son époque, il s'inscrit dans une certaine régularité et généralement avec indépendance.

Parmi les contemporains, il se sent en climat de confiance avec Matisse, pour son sens de l'atmosphère, pour sa poétique et ses qualités de coloriste. Ainsi dans les œuvres de Daniel-Antoine on retrouve la peinture à deux dimensions et des zones de silence entre les tons portés à leur maximum d'intensité.

Indépendant dans sa vision comme dans son style, il réalise une synthèse entre l'abstraction de la conception et de la création, et l'observation de la nature par le truchement d'une sensibilité en constant éveil. La peinture de Daniel-Antoine est une émanation et non une représentation réalisée inconsciemment, plus par une intuition créatrice que par une volonté délibérée.
Nous sommes loin, on le voit, de l’abstraction géométrique d’un Mondrian visant à rendre sensible l’imperceptible structure du monde visible ; de l’abstraction lyrique d’un Kandinsky visant à l’expression des invisibles mouvements de l’âme ; de l’abstraction nihiliste d’un Malevitch visant à rendre palpable l’inexistence même du néant ; de l’abstraction expressionniste d’un Pollock visant à décrire le processus complexe et indicible de la création.

            Le monde visible de Daniel-Antoine, semble refaire son apparition. Il y a donc un motif mais il est posé, nié, dépassé. Le tableau est « figuratif », comme on dit. Pourtant, très vite la liaison des aplats et glacis y perdent justement une bonne partie de leur «représentativité ». Ce qui se teste encore ici, c’est la « résistance » d’une perception par rapport à une autre. D’avoir vu un portrait qui fait obstacle à l’ensemble de l’œuvre comme une seule figure.
On dirait que la peinture navigue entre représentation et abstraction. Que la « figure » hésite à se distinguer du fond ou que le fond a des prétentions à la figure. Il y a une ambiguïté fondamentale dans la peinture de Daniel-Antoine. Il faut pourtant soutenir qu’elle est abstraite, mais avec cette particularité qu’on peut penser contemporaine de ne l’être pas immédiatement comme le furent celles de Mondrian, Kandinsky et les autres. Son œuvre dévoile « l'esprit des choses » comme l'Abstraction lyrique qui est devenue aujourd'hui un langage pictural de portée universelle.
            
Chacun ressent, au moins confusément, que notre époque nous a mené à une impasse. Nous nous sommes tous mis en quête de l'authenticité qui fait cruellement défaut au monde moderne.

Après « les gardiens des terres oubliées », « passé composé », « les icônes », « courbes et transparence », et « les ludiques », Daniel-Antoine revient en se questionnant sur un monde devenu fou. Il constate que la forme consumériste poussée à l'extrême, a colonisé l'imaginaire de peuples qu'on pouvait croire en partie protégés. C'est à l'échelle du globe que s'est étendu le rêve de possession et de jouissance matérielles.

            Pourquoi, et comment, les peuples, éloignés de l'Occident par la distance et par la culture, essaient-ils de rejoindre les mirages de notre monde finissant ?

Et pourquoi l'homme a-t-il cette nécessité de revêtir son habit de lumière pour donner l'illusion d'être quelqu'un d'autre  ?

C'est cette réflexion qui est à la base de la dernière installation de Daniel-Antoine «  Bas les masques   »

                        

                        Échange d'Arts Contemporains


  

RETOUR
BACK
BACK